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HISTOIRE DE NOTRE PAROISSE
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En 1787, le neuchâtelois Charles-Emmanuel Perregaux, futur grand industriel, vient s’installer à Jallieu.
Il a emmené avec lui des ouvriers, tous suisses et protestants comme lui.
Le retour du protestantisme et l’essor de l’activité industrielle seront alors fortement liés à Jallieu.
En 1787, un groupe de protestants suisses, allemands et alsaciens vient se fixer dans notre région. Parmi eux, Charles-Emmanuel PERREGAUX[1] et sa famille qui s’installent à Jallieu.
En février 1787, M. Perregaux fonde une manufacture de toiles peints, la Fabrique d’Indiennes Perregaux où vont travailler une centaine d’ouvriers protestants suisses venus avec lui. Dès l’année suivante, il embauche des ouvriers chez les locaux.
Profitant du récent Edit de Tolérance, promulgué en novembre 1787, Charles-Emmanuel Perregaux implante aussitôt, dans la fabrique, une communauté protestante avec salle de prières.
En 1792, il obtient l’ouverture d’une Salle de Culte, toujours au sein de la fabrique.
Le 12 février 1792 a lieu la bénédiction de cette Salle par le Pasteur Frossard de Lyon en présence du Conseil municipal, des autorités judiciaires et militaires, ainsi que d’un grand nombre de fidèles protestants de la région.
La Paroisse protestante réformée est ainsi créée. Sa base est constituée essentiellement d’ouvriers suisses de la fabrique. Un pasteur dessert Jallieu, Roybon et Saint-Marcellin.
Le 25 novembre 1843 paraît un arrêté délimitant la circonscription de la nouvelle paroisse. Elle comprend les communes des arrondissements de Vienne, la Tour du Pin et Saint-Marcellin.
En septembre 1844, Frédéric Perregaux[2] obtient la reconnaissance officielle de la Paroisse protestante réformée de Jallieu.
Le 10 novembre 1844, le Sous-Préfet de la Tour du Pin fixe la résidence du Pasteur à Jallieu, choisissant ainsi Jallieu comme centre de la Paroisse.
Par ordonnance royale, M. Scipion Arnaud est nommé pasteur titulaire à Jallieu.
Suite à la Loi du 9 décembre 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, une association cultuelle presbytérale est constituée en avril 1906 pour soutenir et développer le culte réformé à Jallieu. Sa circonscription comprend :
[1] Charles-Emmanuel Perregaux (1746-1828) : descendant d’immigrés français protestants fixés à Boudry-Neuchâtel en Suisse.
[2] Frédéric (dit Fritz) Perregaux (1784-1868) : fils et successeur de Charles-Emmanuel P. ; maire de Jallieu de 1822 à 1830 et de 1837 à 1848, décoré de la Légion d’Honneur au cours de son second mandat municipal.
Peu après la reconnaissance officielle de la Paroisse réformée de Jallieu en 1844, les fidèles aspirent à avoir un édifice spécialement dédié au Culte.
L’idée de construire un Temple prend corps à la fin de l’année 1851.
Mais la demande officielle de permis de construire avec subvention communale du 31 mars 1852 est rejetée par le Conseil municipal de Jallieu le 13 juin 1852.
Devant ce refus, les protestants de Jallieu informent le Préfet de leur décision de construire le temple à leurs frais et sur un terrain privé. Le temple étant ainsi une propriété privée, sa construction n’a pas besoin d’autorisation administrative.
Le Temple est donc érigé par souscription sur un terrain appartenant à la famille Perregaux, situé dans le quartier du Champ-de-Mars. C’est l’édifice qui existe aujourd’hui dans sa forme et à son emplacement actuels
Les plans sont établis par un architecte de Lausanne, parent de Louis-Emile Perregaux .
« C’est un édifice de style néo-classique de plan rectangulaire au chevet à trois pans.
Il présente une façade flanquée aux angles de deux pilastres corniers en pierre de taille (des carrières de TREPT) qui supportent un entablement où court l’inscription « A JESUS REDEMPTEUR » au-dessous d’un fronton triangulaire.
L’accès à l’édifice se fait en façade par un petit escalier à 5° flanqué de chaque côté d’une rampe d’appui en fer forgé. La porte d’entrée présente un chambranle à fasces.
A l’intérieur, la courte nef [… ] ouvre sur le chœur ici simplement garni de la chaire…» .
Autres caractéristiques du Temple :
– une table et une croix en marbre blanc
– des tentures en drap tapissant le fond du temple autour de la chaire
– des fenêtres en verre blanc
-chauffage avec un foyer extérieur et arrivée d’air chaud au sol provenant de la Manufacture (ce système de chauffage sera modifié à plusieurs reprises)
Le coût total de l’œuvre s’élève à 12560F (monnaie de l’époque). La souscription des membres et un don de la commune neuchâteloise ne rapportent que 1992F. Le solde est pris en charge par la famille Perregaux.
Les travaux commencés en avril 1852 sont terminés en 1853.
Le Temple protestant de Jallieu est inauguré le 21 août 1853 en présence de :
Pasteur Fermeau de Grenoble, Pasteurs Buisson et Aeschimann de Lyon et Pasteur Faure de Jallieu.
Le Pasteur Faure choisit comme thème de la dédicace :
« LA PIERRE ANGULAIRE »
La famille Perregaux reste propriétaire du Temple ainsi que des locaux adjacents, construits plus tard de chaque côté du Temple :
presbytère (immeuble de 2 étages) ; salle annexe (actuelle Salle Jacques Ellul), servant d’école protestante ; la petite maison au nord, servant de logement pour l’instituteur.
En 1898, terrains et immeubles sont vendus aux Ets Diederichs appartenant à M.Théophile DIEDERICHS dont les usines sont mitoyennes du Temple. M. Dietrichs s’engage d’ailleurs à toujours maintenir le temple affecté au culte de l’Eglise évangélique réformée.
[Les liens familiaux et financiers vont aussi se renforcer entre les deux familles industrielles, Perregaux et Diederichs, grâce au double mariage de leurs enfants (deux frères Diederichs vont épouser deux sœurs Perregaux)].
En 1970, la famille Diederichs fait donation du Temple à la Paroisse. Elle le vend pour le franc symbolique.
En août 1986, la Paroisse acquiert, au nom de l’UNACERF , le presbytère, la salle annexe et la petite maison
En 1886, M. Louis-Emile Perregaux fait rajouter des inscriptions bibliques dans le temple. Ainsi, au-dessus de la chaire, on peut lire le verset « Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse point mais qu’il ait la vie éternelle. St Jean III.16« .
En 1910, pour Pâques, des vitraux de couleurs sertis rouge, jaune et vert, sont mis en place.
En 1953-1954, sont effectués des travaux de rénovations extérieure et intérieure en vue du centenaire du Temple fêté le 28 mars 1954
– le verset biblique est remplacé par un tableau représentant une Bible sur laquelle est inscrit le verset choisi par le Pasteur de l’époque, André Guyonnaud : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole. Jean XIV v.23″
– l’électricité est entièrement refaite. Désormais le Temple est relié au réseau électrique normal et non plus à l’usine
– les vitraux de couleurs sont remplacés par des fenêtres avec vasistas et en verre blanc dépoli
– installation au fond du Temple d’une Bibliothèque, don de la famille Diederichs
– retrait des tentures en drap.
En 1984, l’intérieur du Temple est entièrement rénové. Le plafond étant rabaissé par un faux plafond, le tableau avec le verset biblique a dû être retiré.
En 1988, pour le 135ème anniversaire du Temple :
– ravalement de la façade par la Société SOTRAS
– rechampissage du fronton « A JESUS REDEMPTEUR » par l’Entreprise FABRE
– pose de rampes en fer forgé à l’entrée latérale du Temple par un paroissien bénévole
En 1989, installation de l’orgue par les Amis de l’orgue du Temple et quelques travaux :
– retrait de la table et de la croix en marbre blanc, la table est remplacée par une table mobile en bois
– réfection de l’installation électrique
– installation du chauffage infra-rouge.
En 1992, installation au plafond du chauffage par panneaux radiants au gaz.
En janvier 1993, achat par préemption du presbytère par la ville de Bourgoin-Jallieu.
En 1994, démolition de l’ancien presbytère et du mur de clôture du Temple.
Le 15 novembre 1994, inauguration de la Salle Jacques ELLUL[1] (salle annexe rénovée) par le Pasteur Michel Bertrand.
La municipalité de Bourgoin-Jallieu réaménage le carrefour, crée un square municipal à la place de l’ancien presbytère.
En 2003, la Paroisse a fêté le 150ème anniversaire du Temple.
En 2007, rénovation de l’intérieur du Temple avec l’aide des amis et partenaires protestants allemands.
En 2…
…
Aujourd’hui, le Temple est rendu à l’espace public. Il est placé à un carrefour, ce qui est signe d’OUVERTURE et de RENCONTRE
[1] Jacques Ellul (1912-1994) : sociologue, écrivain, professeur dans l’Enseignement supérieur, théologien protestant, membre du Conseil National de l’Eglise Réformée de France.
1792-1844 : absence de poste pastoral à Jallieu
1844-1846 : SCIPION Arnaud (nommé par ordonnance royale du 06/02/1844)
1846-1851 : VERNEUIL Charles (ordonnance royale du 20/04/1846)
1851-1857 : FAURE Charles (élu pasteur de Jallieu par le consistoire de Mens le 26/02/1851, approuvé par Louis Napoléon Bonaparte en juin 1851)
1857-1879 : FRANCOU André (enterré au cimetière de Jallieu)
1879-1884 : FOLTZ
1885-1912 : BARBERY
1913-1928 : VINARD Georges
1929-1943 : CABANES René
1943-1946 : BERTRAND
1946-1951 : SOUCLIER
1951-1960 : GUYONNAUD André
1960-1961 : BONDELLE et CAILLEAU : pasteurs Intérim à 1/4 de temps du pasteur de Voiron
1961-1962 : CHERAMADE Daniel (enterré au cimetière de Jallieu)
1962 (pendant l’été) : LAVIALLE (stagiaire)
1962-1965 : BOURBON
1965-1989 : MARTIN Noël
1989-1990 : LE NOURY Fredérick
1990-1991 : Vacance pastorale
1991-1996 : VERNIER Pascal
1996-1997 : GUILLET Serge (desservant laïc à mi-temps)
1997-2005 : DELORD Christian
2005 – 2016 : PARDOEN Gérard
2016-2017 : Vacance pastorale
2017- 2023 : HOUPERT Christophe
2023 – ? : Vacance pastorale