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Culte de Pentecôte (Dimanche 08/06/2025)
Partage
Temple de Bourgoin-Jallieu Nord-Isère
Culte de Pentecôte, Dimanche 8 juin 2025 à 10h30 (par Pascal Farjon)
La grâce et la paix nous sont données de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ, notre sauveur.
« Regarde, (c’est dans le Deutéronome, vers le VIIe s av JC), regarde, j’ai mis aujourd’hui devant toi la vie et le bonheur, et la mort et le malheur. Choisis la vie afin que tu vives » et près de 7 siècles plus tard, Jésus nous dit : « Moi, je suis le chemin, et la vérité et la vie ; personne ne vient au Père si ce n’est pas moi » (c’est dans Jean)
Nous nous levons pour chanter le psaume 92 : « Oh que c’est chose belle » les 4 strophes.
Nous restons debout et nous prions avec le psaume 8 : Lecture par Hélène.
Et nous chantons le 12 01 « je louerai l’Eternel » strophes 1 , 4 et 5.
Nous restons debout et nous confessons nos péchés
Seigneur, nous voulons te dire notre désarroi devant la souffrance du monde et reconnaître notre responsabilité car notre manière de vivre ne transforme pas ce monde.
Pardonne-nous d’agir comme des égoïstes et de mal aimer notre prochain
Pardonne-nous de t’aimer si mal
Pardonne-nous de te servir si mal
Accorde-nous ton pardon, qu’il soit notre paix, notre joie et notre force.
Amen
Et nous chantons le cantique 14 03 « Magnifique est le Seigneur » strophes 1 et 8
Assis
Prions :
Tu as, Seigneur Jésus, les paroles qui donnent la vie, les paroles qui peuvent tout bouleverser, les paroles qui peuvent relever le plus blessé.
Mais comment le monde entendra-t-il ces paroles si personne ne les proclame ?
Aujourd’hui, tu nous le redis : « je vous envoie ! C’est à vous ! »
Tu comptes sur moi, n’est-ce pas Seigneur ?
Avec ton Esprit en moi, je n’aurai plus de craintes, ta force sera la mienne.
Et je dirai au monde que l’amour est le meilleur soin, que l’amour est la meilleure arme, que toi, tu es l’amour !
Amen.
Nous chanterons le cantique 43 06 « Mon Dieu, mon Père »
Lectures du jour : Romains 8 v 8 à 17 et Jean 14 v 15 à 26
PREDICATION
C’est le temps des annonces :
Fête de la paroisse, dimanche prochain, avec repas partagé.
Concert Gospel pour la fête de la musique le samedi 21
C’est aussi le moment de l’offrande : Nous pouvons par notre don, manifester que le Christ est vraiment le Seigneur de nos vies et de nos biens.
INVITATION A LA CÈNE
Nous prendrons nos cantiques pour chanter le 41 05 « Nos cœurs te chantent »
Voici le repas que nos mains ont préparé, mais c’est le Seigneur qui nous accueille.
Nous sommes invités au repas du Seigneur : Le soir venu Jésus se mit à table avec les 12. Pendant le repas il prit du pain et après avoir rendu grâce il le rompit et le leur donna en disant : « prenez, mangez, ceci est mon corps ». Ayant pris la coupe et rendu grâce, il la leur donna en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance qui est répandu pour la multitude, pour le pardon des péchés. Je vous le dis désormais, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai à nouveau avec vous, dans le royaume de mon père ».
Nous te remercions Seigneur pour le repas que nous avons partagé.
Nous retournons à nos places et nous restons debout.
Nous prions
Viens, Saint Esprit, toi que je ne vois pas et qui dessilles les yeux, Que je n’entends pas et qui déplies les oreilles ; Toi dont j’ignore les chemins, et qui ouvres nos routes ; Toi que je ne sens pas, et qui est source de tout amour ; Toi dont je ne connais pas encore le visage et qui pour chaque être, offres son nom
ô viens, Saint Esprit, souffle de Dieu, grand vent de liberté.
Toi qui arrives, chargés de l’effluve des prophètes ou des senteurs des psaumes imprégnés des béatitudes, vivifié de la prière des pauvres ;
Toi qui t’es posé sur le messie, et que le fils expirant sur la croix, a transmis aux hommes ;
ô viens, Saint Esprit sur toute la face de ce monde.
Et comme Jésus l’enseigna à ses disciples, nous te disons : Notre Père qui est aux cieux, Que ton nom soit sanctifié, Que ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre nous du mal, car c’est à toi qu’appartiennent la puissance et la gloire. Pour les siècles des siècles. Amen.
Envoi :
En ce jour de Pentecôte, que le souffle de l’Esprit Saint souffle sur vous. Dieu vous bénit et vous garde dans sa paix. AMEN.
Et nous chanterons le cantique 35 19 « Pour que le jour se lève »
Dimanche le 8 juin 2025
Fête de Pentecôte
Jean 14.15b-19 + 23b-27
Avez-vous déjà remarqué ? Vivre un adieu nous est toujours pénible et difficile : que cela soit sur le quai d’une gare, où l’on voit partir son amoureux, ou l’un de ses enfants. Que ce soit dans la vie, lorsque les enfants sont grands et qu’ils s’apprêtent à quitter la maison des parents.
Que ce soit lorsque quelqu’un est malade, et qu’il doit se rendre à l’hôpital, ou quand quelqu’un ne peut plus vivre tout seul à la maison et doit se résoudre à aller vivre dans une maison de retraite.
Tout au long de notre vie, des séparations nous attendent, et nous donnent l’occasion de sentir combien il est difficile d’abandonner quelqu’un, ou de nous abandonner nous-mêmes à d’autres. Au moment de devoir quitter
quelqu’un, chacun de nous est placé devant une alternative : il doit choisir, entre le passé et l’avenir ! Entre regarder en arrière et vivre dans le regret de ce qui a été, ou tourner le regard vers l’avenir, et choisir de continuer à aller de l’avant !
Il en a été de même pour Jésus lorsqu’il s’apprête à quitter ses disciples.
La séparation est rude, Jésus sent sa mort prochaine. Mais il ne les abandonne pas. Et les disciples ne doivent pas non plus se sentir abandonnés. Jésus sait qu’il peut compter sur une puissance qui lui est donnée par Dieu lui-même : à savoir le Saint-Esprit, celui que l’Évangile selon Jean appelle le « Paraclet », ce qui signifie à la fois celui qui console, et en même temps celui qui exhorte, qui encourage. Jésus voudrait que les disciples aussi puissent en être inspirés pour leur propre vie. Pour qu’ils ne soient pas tentés de vivre dans le regret des œuvres passées et accomplies, mais qu’ils puissent inscrire résolument leur vie future dans le cadre d’un témoignage puissant au service l’Évangile.
avec les hommes dans une nouvelle suite ! La mort de Jésus ne marque pas la fin de l’histoire de Dieu avec les humains, mais simplement une nouvelle étape.
L’histoire terrestre de Jésus a montré que Dieu n’est pas
resté un Père lointain : il est venu habiter parmi les hommes en Jésus Christ.
Et voilà que ce temps-là se termine, et qu’une nouvelle ère commence : celle de l’Esprit saint.
L’Esprit vient inscrire une sorte de trait d’union, entre Jésus et ses disciples. Et il les invite à entrer dans un mouvement à trois temps. A la lumière des paroles que Jésus livre ici à ses disciples au moment de leur faire ses adieux, réfléchissons un instant à ces trois mouvements auxquels veut nous inviter l’Esprit de Pentecôte : 1. Premier mouvement : Quitter est une nécessité ; 2. Deuxième mouvement : Il vaut mieux se souvenir du passé que de vivre dans le passé ; 3. Troisième mouvement : Laissons l’Esprit agir en nous, et vivons dans l’Esprit saint.
1. Premier mouvement : Quitter est une nécessité : toute notre vie n’est que quitter. La naissance elle-même nous a fait quitter le corps de notre mère pour devenir une personne à part entière, capable de respirer toute seule, et qui doit se nourrir désormais pour grandir. Quitter, c’est partir, et devenir soi-même. Abram a quitté son pays pour devenir lui-même, et inscrire le début de l’histoire du peuple choisi par Dieu. Quitter, c’est se séparer, laisser un espace, entrevoir une distance entre soi-même et les autres. Et c’est dans cet espace que peut ensuite s’insérer une parole, une parole
créatrice, une parole qui nous fait voir la vie. Partir, c’est mourir un peu, dit le proverbe, mais c’est surtout naître à celui qu’on est, devenir quelqu’un, être responsable devant soi-même et devant les autres de ses propres paroles et de ses propres actions. Ce n’est donc pas par hasard que c’est au moment de sentir sa mort proche que Jésus adresse ce discours d’adieu à ses disciples, pour les assurer à la fois de la nécessité de son départ, mais aussi de la présence continue de Dieu dans cette nouvelle étape de leur vie.
La foi de Jésus demeure ferme dans l’épreuve qu’il va devoir affronter : « Je ne vous laisserai pas orphelins (…) Le monde ne me verra plus. Vous, vous me verrez vivant et vous vivrez vous aussi » (v18)
2. Deuxième mouvement : Au moment de quitter, il ne s’agit pas de tourner le regard vers un passé qui ne sera plus jamais le même. Il s’agit de tourner les yeux vers demain, vers le monde qui vient.
Quitter c’est emporter du passé ce qui nous a été donné pour vivre, et semer les graines qui pourront nous nourrir demain. Rien ne sert de pleurer sur ce qu’on ne fera plus. Mieux vaut s’ouvrir à ce qui reste possible pour demain. Jésus rappelle à ses disciples qu’ils sont aimés de Dieu et qu’ils ont reçu le plus grand trésor qui soit : celui de la parole de Dieu. Le Saint-Esprit qui leur sera donné leur permettra de faire mémoire de ces paroles, et d’en vivre jour après jour. Faire mémoire, c’est retenir du passé ce qu’il nous a donné pour aujourd’hui, et ce qui nous permet d’aller vers demain ! Faire
mémoire, c’est semer et laisser germer la graine pour qu’elle
puisse porter du fruit demain. Faire mémoire, c’est se nourrir de la promesse vivante du Christ, qui veut inscrire sa présence vivante dans notre vie présente : « Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole et mon père l’aimera. Nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure ». (v23)
3. Le troisième mouvement nous invite à nous poser la question :
Mais que faisons-nous de ce trésor que Dieu nous a confié ?
Quelle confiance accordons-nous à la parole de Dieu et à cette promesse qu’il est là, vivant, au cœur de notre vie ? Comment laissons-nous sa parole inspirer notre vie et nos actions au quotidien ? Si nous ne nous donnons pas la peine de nous imprégner de sa parole jour après jour, ne nous étonnons pas de ce que notre vie s’éloigne peu à peu de la présence de Dieu. Dieu ne s’impose pas.
L’Esprit de Dieu ne violente personne. A l’inverse, l’Esprit de
Dieu ne s’exprime pas seulement dans des manifestations extraordinaires qui seraient réservées à quelques élites chrétiennes. Il vient restaurer en chacun de nous la confiance, si nous acceptons de lui faire de la place dans notre vie ! Vivre selon L’Esprit, c’est laisser un espace dans notre vie, pour que Dieu puisse inspirer largement nos paroles et nos actions. C’est laisser à Dieu la première
place, et rechercher sa propre volonté, plutôt que de chercher à tout décider par nous-mêmes. L’Esprit seul peut nous donner de vivre dans l’amour du Père, et dans sa paix.
Dans notre monde en plein bouleversement, ces trois mouvements dans lesquels l’Esprit nous invite à entrer peuvent nous aider à ne pas perdre confiance : laisser appartenir au passé ce qui est passé, faire place à l’Esprit de Dieu pour qu’il nous inspire et nous aide à vivre de façon
pleinement vivante de sa présence, et nous laisser guider en retrouvant un lien vivant avec la Parole de Dieu dans notre vie de tous les jours.
Et souvenons-nous en ce jour de Pentecôte que Dieu n’agira jamais contre notre propre volonté. Il a choisi de laisser de l’espace à sa parole, pour qu’elle puisse s’épanouir dans notre vie et dans nos cœurs. A nous de la laisser prendre racine, et de la laisser inspirer nos actions. C’est par elle
que pourra s’épanouir en nous l’amour de Dieu et sa paix. Amen.
Michel Heinrich, Pasteur
Cantiques :
Souffle du Dieu vivant AL 35-14 = ARC 518 ou AL 47-19 = ARC 614